Pourquoi une opération "libérons les sols" rue Rose-Garret?

C’est une petite rue discrète du quartier Berriat, à Grenoble. Coincée entre la rue du Drac et celle d’Ampère, la rue Rose-Garret aligne des petits immeubles, quelques maisons et des voitures stationnées côté impair. Aucun arbre, aucun arbuste, pas même une jardinière : une rue entièrement minérale, comme tant d’autres. Mais plus pour longtemps.

Cet automne, la rue Rose-Garret va bénéficier d’un réaménagement inédit, initié par la Métropole et élaboré avec les habitants du quartier. L’opération, baptisée "Libérons les sols", repose sur une idée simple : remplacer le bitume par des plantes. Objectifs : désimperméabiliser les sols, lutter contre les îlots de chaleur et améliorer le cadre de vie.

Comment va se dérouler l'opération?

Première étape, prévue en novembre : le débitumage partiel de la rue. Une entreprise spécialisée viendra découper l’enrobé sur les abords de la chaussée en petits pavés.

Ensuite, les riverains enlèveront eux-mêmes ces morceaux de bitume et les déposeront dans une benne mise à disposition. Quelques semaines plus tard, place à la plantation : habitants et bénévoles seront invités à végétaliser les zones libérées (environ 100 m²) avec des plantes vivaces et des arbustes. Le projet inclut aussi une série d’aménagements pour apaiser la circulation : la rue passera en sens unique (de la rue du Drac vers la rue Ampère), une chicane sera installée pour réduire la vitesse, et des arceaux vélo seront ajoutés.

Plus de verdure, moins de voitures...ce que souhaitent les habitants!

À l’origine de ce projet, une envie partagée par plusieurs riverains après les confinements. « Tout est parti d’une conversation avec mon voisin », raconte Emma, habitante de la rue. « Lui voulait piétonniser et végétaliser toute la rue, moi, je souhaitais surtout moins de voitures. »

De discussions en réunions, de débats en échanges, le projet s’est affiné. « C’est un bon compromis : moins de voitures et plus de fraîcheur », sourit Éric, un autre riverain, qui pense déjà à l’étape suivante : des façades végétalisées. « Et pourquoi pas ? Cela rafraîchirait davantage les logements et cela permettrait aussi de cacher les tags ! »